Une définition parfois avancée pour décrire le vrai Evangile se trouve dans la Première Epître de Jean, chapitre 4, verset 2. Nous y lisons que si nous confessons que Jésus-Christ est venu en chair, alors nous sommes de Dieu. Et pourtant, comme nous lisons dans l’Evangile selon Luc, chapitre 4, verset 34, les démons reconnaissent aussi que Jésus-Christ est venu en chair, et pourtant ils auront toujours à subir la colère de Dieu. Il se peut que cette définition particulière de l’Evangile, en elle-même, ne soit pas adéquate dans tous les cas. Nous avons besoin de plus amples renseignements sur ce qui définit et régit l’Evangile. Ainsi, il nous faut découvrir l’autorité divine qui détermine la nature et le caractère du vrai Evangile.
La Bible indique qu’elle seule, et dans son intégralité est l’autorité qui établit l’Evangile du Seigneur Jésus-Christ. Le livre de l’Apocalypse au chapitre 22, versets 18 et 19 le dit très clairement: «Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.»
Dieu a établi dans ces deux versets les paramètres du vrai Evangile. Il est délimité par la Bible seule. Ainsi, la Bible est la véritable autorité divine. Elle est la seule autorité qui établit complètement l’Evangile de notre Seigneur Jésus-Christ. En raison du fait qu’elle constitue notre autorité divine, en raison du fait qu’elle vient de Dieu, nous devons nous y soumettre comme étant l’autorité absolue dans notre vie. Nous devons la lire avidement; nous devons l’étudier avidement en vue d’y obéir. Et si nous découvrons dans notre vie une habitude, une pratique, ou une doctrine contraire à la Parole de Dieu, alors, en tant qu’enfant de Dieu, il y aura en nous le désir fervent de supprimer ou changer cette pratique ou doctrine, afin que nous soyons plus fidèles à la Parole de Dieu.
Si nous suivons une autorité plus étroite, ou plus large que la Bible seule et dans son intégralité, nous ne suivons pas l’Evangile de la Bible. Peu importe combien ce genre d’évangile puisse paraître saint, il ne mènera pas au salut.
Le Message central du vrai Evangile
Mais maintenant que nous reconnaissons que la Bible est l’autorité qui établit le vrai Evangile, nous nous demandons quel est le message central de cet Evangile. On pourrait dire que l’Evangile est la lettre d’amour de Dieu adressée à l’homme, nous montrant comment nous pouvons devenir justes, comment nous pouvons connaître l’amour de Dieu, comment nous pouvons connaître une vie plus abondante, ou bien comment nous pouvons apprendre à vivre pour la gloire de Dieu. On peut penser à bon nombre de versets dans la Bible qui décrivent et même cristallisent la nature essentielle de l’Evangile.
Cependant, je pense que nous pouvons trouver, en fait, le noyau de l’Evangile résumé au verset 16 du chapitre 3 de l’Evangile selon Jean. Ce verset élimine toute confusion, et en vient au message essentiel. Nous y lisons: «Car Dieu a tant aimé le monde, qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.»
Les théologiens ont l’habitude de mettre l’accent sur la première partie du verset: «Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique …». Bien entendu, c’est une phrase glorieuse qui nous fait connaître la vérité ahurissante que Dieu, dans Son amour infini, a donné le salut à tous ceux qui croient au Seigneur Jésus-Christ. Mais nous ne pouvons pas comprendre entièrement l’amour de Dieu et le salut qu’Il a si généreusement offert, à moins de comprendre la signification du mot «périr» que nous trouvons plus loin dans le même verset. Ce n’est que trop rarement que l’on entend un sermon sur cette partie du verset «… ne périsse point …». Mais la phrase «ne périsse point» fait également partie intégrante de l’Evangile.