Remarquez que Jésus a dit: «Tu aimeras ton prochain comme toi-même.» Mais comment dois-je m’aimer? Quel est le plus grand bien que je pourrais désirer pour moi-même? Puis-je jouir d’une prospérité plus abondante? Est-ce là le plus grand bien pour moi? Pas du tout. En effet, il se peut que cela me tente de ne pas servir le Seigneur comme je devrais le faire. Mais alors, est-ce qu’il s’agit d’être renommé? S’agit-il de se faire un grand nom? Est-ce qu’il s’agit d’avoir toutes les choses auxquelles aspirent les gens du monde? La réponse en est non. Le plus grand bien n’est aucune de ces choses. Le plus grand bien pour moi, c’est ce que je dois désirer pour les autres. De quoi s’agit-il? La seule chose dont il faut que je sois absolument certain, c’est que je suis sauvé. C’est à dire, je dois être certain que mes péchés ont été expiés, de sorte qu’il ne soit plus possible que j’aille en enfer après ma mort.
Y a-t-il un vivant sur la terre osant penser qu’il ou elle puisse échapper à la mort? Le monde existe déjà pour environ treize mille ans, et à seulement deux exceptions de près (Énosch et Élie), tout être humain qui ait jamais marché sur la terre est mort – tous! Il n’y a pas un seul qui y a échappé. Et cela s’accorde avec le principe biblique qu’il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hébreux 9:27). Alors cela veut dire que c’est ce qui va m’arriver aussi – à moins, bien entendu, que le Seigneur ne revienne avant. Ainsi, si je m’aime vraiment, je ne vais pas aspirer à posséder davantage de choses de ce monde. Je ne vais pas aspirer à jouir d’une meilleure position dans ce monde, car dans la mesure où je désirerais avoir ces choses, je m’écarterais du chemin qui est le meilleur pour moi. Ma préoccupation la plus importante doit être que je sois absolument certain que je suis enfant de Dieu, que je suis sauvé. C’est seulement alors que je me rendrai compte que toutes ces autres choses n’ont aucune importance. Cela est absolument sans importance combien de costumes je possède, ou la marque de voiture que je conduis, ou même si j’en possède une, ou la situation dans laquelle je vis. Ces choses n’ont pas de valeur permanente du tout.
En fait, Dieu déclare dans l’Epître aux Romains, chapitre 12 verse 1: Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Dans l’Ancien Testament, les israélites devaient payer la dîme, c’est à dire, donner dix pour-cent de tout ce qu’ils gagnaient. C’était la manière dont ils devaient subvenir aux besoins du sacerdoce. Mais dans le Nouveau Testament, Dieu veut tout. La dîme de l’Ancien Testament n’était qu’un exemple servant à nous indiquer que Dieu veut tout. Dieu dit tout simplement: Je veux ton être entier, tout ce que tu possèdes, tout ton argent, toute ton énergie, afin que ta tâche d’ambassadeur puisse être accomplie.« Cette tâche est de présenter ce précieux Evangile du salut à un monde en route pour l’enfer.
Pouvons-nous maintenant commencer à voir la vérité plus clairement? Le fil d’or qui se retrouve à travers toute la Bible est le message du salut. Chaque fois que nous perdons ce fil, ou ce point de mire, nous pouvons être sûrs que nous n’avons plus l’Evangile de la Bible. Nous aurons un évangile qui a été conçu dans l’esprit de l’homme, et nous nous attireront des problèmes dans nos tentatives pour le proclamer à d’autres pays du monde. Un évangile qui parle, à tort, de l’économie, ou de la politique, rencontrera une ferme résistance, particulièrement de la part de ceux qui sont au pouvoir, et qui, à juste titre, sentiront que ces évangiles politiques ou sociales menacent leur autorité.
Mais, évidemment, le vrai Evangile aussi recontrera une ferme résistance. Il est odieux aux yeux de l’homme. L’homme n’aime pas que l’on lui dise qu’il est en route pour l’enfer. Personne ne veut l’entendre. L’esprit de l’homme naturel (ou inconverti) trouve qu’il est odieux d’entendre qu’il ne puisse rien faire pour se sauver lui-même. Une telle résistance peut être changée seulement dans le coeur de ceux qui deviennent sauvés en s’écriant à Dieu: «O Dieu, aie pitié de moi, un pécheur.» Notre confiance en Jésus-Christ notre Seigneur doit être semblable à celle qu’aurait un jeune enfant dans ces parents, bien que Jésus ait marché sur la terre il y a deux mille ans, il y a si longtemps. Etre sauvé signifie que tout notre égoisme doit être brisé en éclats. Etre sauvé signifie faire crouler notre respect de soi. Etre sauvé doit mettre en pièces tout ce que je suis personnellement.